Cowching : une approche novatrice pour développer l’intelligence émotionnelle et la cohésion d’équipe
L’équicoaching vous connaissez sans doute, mais le coaching par les vaches probablement pas. Et pour cause, Marylis Guérin le propose depuis cet été seulement.
Une approche différente qui repose sur des outils adaptés à ces animaux, pour développer d’autres ressources chez les participants.
Rencontre avec la fondatrice de Petit nuage, centre d’équicowcoaching et bien-être.
Reconnu au Répertoire Spécifique de France Compétence, l’équicoaching by IFIE (Institut Français et International de l’Equicoaching), pratiqué par Marylis Guérin, permet de travailler des soft-skills et l’intelligence émotionnelle des personnes, en utilisant le cheval comme médiateur.
Cette approche, Marylis Guérin la pratique depuis 2 ans, dans son centre dédié à l’équicoaching et au bien-être situé à Gonneville-sur-Mer, en Normandie, en partenariat avec Stéphanie Prime. Quant à celle en lien avec les vaches, le cowching, il s’agit d'une idée novatrice portée par Marylis Guérin, mise en place l’été dernier. Rencontre avec cette jeune entrepreneuse.
D’où vous est venue l’idée du cowching ?
C’est naturellement que le nom m’est apparu “cowching”, “cow” pour vache et “ching” pour coaching. Le nom s’est imposé avant même que je mette en place les ateliers et séances.
Pourquoi ce qui fait ses preuves avec les chevaux ne serait-il pas tout aussi pertinent avec des vaches ? J’ai choisi de m’inspirer de ma formation en équicoaching, activité que nous proposons en parallèle, en adaptant les outils aux vaches, pour lesquelles j’ai beaucoup d’affection.
Elles me montrent au quotidien leur capacité d’accompagnement en matière de développement personnel, à la fois différente de celle des chevaux, mais tout aussi juste.
Cette approche permet aux participants de développer des compétences personnelles, d’aller à la rencontre de soi et de ses ressources, ou de travailler sur des transitions personnelles ou professionnelles, ou encore de développer son intuition, que nous avons perdu l’habitude d’écouter.
A qui ces ateliers sont destinés ?
A ce jour, les ateliers se destinent aux particuliers (à partir de 6 ans) qui viennent pour travailler sur des blocages, vivre un moment de partage avec les animaux et la nature, ou apprendre à collaborer ensemble quand il s’agit de familles notamment et ainsi travailler la communication entre autres.
Quels sont les objectifs recherchés par les participants ? Et que trouvent-ils ?
Pour certains, ce travail va leur permettre d’apaiser une peur de l’animal, et pour d’autres cela va aller plus loin en travaillant sur des croyances limitantes, des freins dans leur vie personnelle comme professionnelle. L’objectif des séances est de les conscientiser pour les déconstruire.
Les vaches sont des animaux de proie et sont de nature plus calme que les chevaux. Alors en bouger deux, voire trois, en même temps, n’est pas si simple ! Un vrai challenge à réaliser que je réserve pour les groupes.
Les approcher exige d’avoir des codes, que nous transmettons aux participants, mais cela va plus loin. Il faut faire preuve d’ingéniosité, d'écoute, de travail collaboratif, de patience, de stratégie et de résilience après plusieurs tentatives. De riches enseignements en ressortent sur le travail collaboratif. Certaines séances et ateliers peuvent être moins actifs. Tout dépend de l’objectif et de l’intention de départ.
Des personnalités se révèlent en cours de la séance. Des talents de leaders émergent très souvent et des compétences insoupçonnées chez d’autres. Une opportunité pour travailler sur le leadership et sur la communication non verbale.
Comment cela fonctionne concrètement ?
Les participants ont des objectifs et intentions précis, ce peut être de faire avancer les animaux d’un obstacle à l’autre, avec plusieurs passages progressifs et des feed back entre deux expériences.
Réussir à faire déplacer une vache d’un plot à un autre à 5 mètres, c’est un vrai défi. Sans oublier que la personnalité de chaque vache est différente et donc à considérer.
Ils vont devoir prendre en compte ce qui s’est préalablement passé pour adapter la méthode et l’améliorer, autrement dit affiner leur expérience, faire preuve d’adaptabilité, sans oublier d’apprendre à travailler ensemble, à s’écouter tout en écoutant l’animal, à trouver sa place dans le groupe pour rendre les actions de chacun fluides.
Certains vont prendre le lead naturellement, d’autres seront plus en soutien ou en observateurs. Chaque rôle est complémentaire. Il arrive que certaines personnes prennent conscience de leurs limites ou de compétences insoupçonnées qui vont leur être utiles dans leur vie personnelle comme professionnelle. J’entends souvent : “Je ne savais pas que j’en étais capable”.
Et demain ?
J’ai adapté la palette d’outils de coaching utilisés avec les chevaux pour les ateliers avec les vaches afin de travailler entre autres sur la communication, la gestion des conflits, l’adaptation aux changements, ou encore le leadership ; une notion importante dans le monde professionnel.
Nous travaillons actuellement, avec ma partenaire, Stéphanie Prime, sur des ateliers dédiés aux entreprises qui verront le jour au printemps 2024 avec les vaches et déjà existants avec les chevaux.
Je réfléchis à proposer une offre mixte chevaux et vaches pour travailler la diversité, ce qui demande davantage d’adaptation.
Quels avantages voyez-vous pour les entreprises ?
Cette approche permet de mettre en lumière les talents innés et raviver l’intuition des individus. C’est pourquoi, ces ateliers seront tout à fait adaptés pour les entreprises qui veulent ramener l’intelligence du cœur ainsi que l’intelligence émotionnelle dans leurs équipes. Et ce, pour remettre l’intuition au cœur des décisions et de la communication interne comme externe à la structure.
Les personnes vont réapprendre à communiquer, à s’adapter face à une situation et à des personnalités différentes. Et ce, durablement car la puissance des séances s’inscrit dans la mémoire du corps. Une action durable qui va leur être utile au quotidien.