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Musk vs Zuckerberg : deux visions du leadership

Elon Musk et Mark Zuckerberg incarnent deux visions du leadership bien différentes. TTI Success Insights France se penche sur la personnalité de ces leaders et imagine leurs préférences comportementales au travers de l’outil DISC.

Le 02 déc. 2022 Illustration Musk vs Zuckerberg : deux visions du leadership
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18 500 personnes. C’est le nombre de personnes licenciées ces dernières semaines par les sociétés Meta (Facebook) et Twitter. Ces décisions drastiques ont été portées par deux dirigeants très médiatiques et très différents : Elon Musk et Mark Zuckerberg. Ils incarnent deux visions du leadership bien différentes. Comment agissent-ils ? TTI Success Insights France se penche sur la personnalité de ces leaders et imagine leurs préférences comportementales au travers de l’outil DISC.

Peu de temps après le rachat de Twitter, Elon Musk a licencié près de la moitié des 7 500 employés dont la grande majorité de l’équipe dirigeante afin « d’améliorer la santé de l’entreprise ». D’autres employés ont dû suivre le mouvement après avoir questionné ou critiqué le nouveau patron sur la messagerie interne de l’entreprise. Résultat : le milliardaire américain se retrouve quasiment seul aux commandes du réseau social.

De son côté, Meta a récemment licencié 13% de ses effectifs soit plus de 11 000 employés. Cette vague de licenciements n’est pourtant pas à l’origine de Mark Zuckerberg – qui émet des difficultés à prendre des décisions d’ordre RH – mais à celle de ses actionnaires voyant les revenus du groupe reculer. Cependant, pour assurer sa position en tant que leader, il a déclaré être à l’origine de ces licenciements : « Je me suis trompé et j’en assume la responsabilité ». Aurait-il licencié autant de personnes s’il n'avait pas eu la pression de la part de ses investisseurs ?

 

Elon Musk : un leadership compétiteur

Rachat de Twitter, changements contestés des spécificités du réseau social ou encore licenciements de masse, les récentes décisions d’Elon Musk font la une des journaux et font débats. Mais que se cache-t-il derrière cette figure emblématique de l’entrepreneuriat ?

Elon Musk, un bon leader ?

Connu pour son impulsivité et ses décisions perçues comme improvisées, Elon Musk a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars sans savoir comment il allait financer ni gérer le réseau social selon un proche collaborateur. Depuis, c’est par une série de tweets souvent agressifs et impulsifs qu’Elon Musk s’exprime. Est-ce réellement du leadership ou bien de simples caprices ? Tandis que certains remettent en cause sa figure de leader, estimant qu’il est considéré comme tel seulement parce qu’il a réussi, d’autres y voient une véritable inspiration.

Bien que son leadership soit souvent controversé, impossible de lui ôter sa prise de risques entrepreneuriale, compétence clé du leadership. Elon Musk ose et sort des sentiers battus. Ambitieux et compétiteur, il cherche à laisser une trace de son existence, à repousser les limites actuelles de l’humanité (avec son aventure SpaceX) et à créer un monde à son image : novateur et entreprenant. Pour cela, il crée sans cesse de nouvelles entreprises toujours plus innovantes et révolutionnaires les unes que les autres.

Elon Musk est sûr de lui, avance seul et agit à sa guise. Contrairement à d’autres milliardaires et chefs d’entreprise tels que Bernard Arnault qui font preuve de discrétion, Elon Musk se caractérise davantage comme une personnalité égocentrique tout en étant charismatique.

Le profil robot d’Elon Musk

L’outil DISC propose 4 profils – Dominance, Influence, Stabilité, Conformité – basés sur les émotions. D’après les actions récentes d’Elon Musk, les experts de TTI Success Insights ont tenté d’identifier ses traits de personnalité principaux pouvant expliquer son type de leadership.

Nul doute, la préférence comportementale d’Elon Musk est la Dominance (profil rouge/D haut – plus d’infos ici). Conducteur, audacieux et amateur de défis, il est orienté vers les challenges et l’action. Elon Musk prend ses responsabilités et des décisions rapides. Il attend des résultats immédiats de ses équipes. Sûr de lui, il est direct, parfois brutal, et provoque le changement. En parallèle, son niveau de Conformité est bas (profil bleu/C bas) : il évite au maximum d’être dans un cadre imposé. De plus, Elon Musk ne se soucie pas du bien-être de ses collaborateurs et se moque de ce qu’ils pensent de lui. Il a par exemple récemment imposé à ses équipes de choisir entre travailler dur ou quitter l’entreprise. Un choix difficile qui peut avoir de lourdes conséquences pour les collaborateurs. L'émotion de la tristesse pour les autres n'est pas motrice pour lui. Au regard de sa relation au temps d'action rapide, il est possible d’en déduire que sa dimension Stabilité est basse (profil vert/S bas).

Les aspects de ce profil comportemental sont renforcés par ses leviers de motivation et son niveau émotionnel. D’après l’outil WPMOT, les moteurs de comportement d’Elon Musk qui lui permettent d’exprimer son leadership semblent être Individuel et Efficient. Son profil de leader compétiteur s’explique quant à lui grâce à l’outil EQ qui évalue l’intelligence émotionnelle : il dégagerait un haut niveau d’énergie mais une gestion des émotions plus limitée ce qui renforce cette perception d’une personne impulsive et imprévisible.

Attention, il peut cependant être difficile à décrypter. En effet, une question se pose : surjoue-t-il son personnage ?

 

Le leadership technique de Mark Zuckerberg

C’est un tout autre type de leadership qui caractérise Mark Zuckerberg. Le PDG de Meta est souvent considéré comme l’antithèse du leader charismatique. Quelle forme de leadership endosse-t-il ?

Quel profil de leader pour Mark Zuckerberg ?

Contrairement à Elon Musk, Mark Zuckerberg ne part de rien. A 19 ans, depuis son dortoir étudiant, il loue un serveur pour 85$ par mois avec l’ambition de créer un produit qui change le monde, loin des intérêts économiques que cela pouvait apporter.

Mark Zuckerberg n’est pas un leader né. Dénué de pouvoir charismatique, ses compétences en leadership sont d’ordre technique. C’est un génie de l’informatique qui travaille sur son produit plutôt que sur son image. Sa vision à long terme le pousse à se surpasser en termes d’innovation et de créativité.

Mark Zuckerberg met ses équipes au cœur de ses préoccupations. Il a fait le choix de libérer le dialogue, de responsabiliser ses salariés et de favoriser la transparence au service de la productivité, de l’innovation et de l’amélioration continue vers le changement. Il motive ses salariés en leur fixant des objectifs, en offrant des récompenses et en valorisant le développement personnel.

Le profil robot de Mark Zuckerberg

Mark Zuckerberg ne fait pas parler de lui de la même façon. Moins impulsif, plus calme et plus réservé qu’Elon Musk, le jeune PDG semble rechercher le consensus plutôt que la Dominance (profil rouge/D bas).

Son besoin d’être reconnu et ami avec tous (l’essence même de Facebook) amène à privilégier la dominante Influence (profil jaune/I haut). Mais son attention se porte également sur ses collaborateurs (niveau de Stabilité vert/S haut). Il tient compte et s’entoure en effet des personnes de son choix mais toujours pour son propre intérêt, d’où son moteur Sélectif. Marc Zuckerberg est également motivé par le Collectif – à la différence d’Elon Musk – puisqu’il souhaite réussir avec son équipe dans une démarche commune.

 

Deux leaders face au licenciement

Face aux licenciements massifs, les styles de leadership des deux leaders font surface. En effet, Elon Musk souhaitait des résultats immédiats et n’a pas attendu pour opérer. Pour Mark Zuckerberg, la décision a été forcée par ses actionnaires. L’un agit, l’autre subit. Leur manière de réagir à la situation est également différente. Tandis qu’Elon Musk licencie brutalement ses salariés et sans précaution, Mark Zuckerberg fait part de sa tristesse dans son communiqué : « C’est l’un des changements les plus difficiles dans l’histoire de Meta », « C’est un triste moment ». Le style de leadership d’Elon Musk lui permet donc de licencier facilement alors que la soudaineté de l’événement est une épreuve plus compliquée pour Mark Zuckerberg, tant sur le plan humain que temporel. Lequel de ces deux leaderships offrira aux entreprises une meilleure chance de survie ?

La notion de leadership est avant toute subjective, c’est une reconnaissance particulière d’un style de management. Un individu peut être considéré comme un leader par certaines personnes mais ne pas l’être pour d’autres. C’est ce qu’on appelle l’affinité naturelle aux différents styles de leadership. C’est avant tout la capacité à rassembler « naturellement » des suiveurs au travers de sa personnalité et de ses compétences techniques et personnelles. Il n’y a pas de meilleur profil, tout dépend des situations. Finalement, le leader parfait ne serait-il pas celui capable de changer de style de leadership en fonction du contexte ?

TTI Success Insights, leader mondial des outils d’évaluation RH, a récemment créé son organisme de formation TTI Academy. Son programme Leader Accompli vous invite à travailler sur les 27 compétences du leader à mobiliser pour réussir.

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