Caroline Del Torchio : « Transformer le comportement des collaborateurs »
« Transformer, c’est la volonté de faire bouger les choses » Pour Caroline Del Torchio, consultante, est là pour aider les managers à mieux se connaître et à mieux savoir qu’ils sont. En pleine transformation des organisations, elle les aide aussi à progresser sur les différents comportements à avoir notamment envers les collaborateurs.
Le thème de la transformation revient souvent. De quoi s’agit-il ?
Transformer une entreprise, c’est l’adapter à son nouvel environnement. Il y a 3 aspects principaux : la transformation de la stratégie de l’entreprise, de son positionnement sur le marché. Et de cela découle deux aspects : la transformation de l’organisation de l’entreprise et l’organisation des modes de management.
Quels sont les enjeux pour les entreprises ?
La transformation de la relation des entreprises à ses clients. La mondialisation permet une augmentation de la concurrence donc plus de compétitions pour chaque entreprise. Avec Internet, l’offre est bien plus large et le client devient aussi plus exigeant. Le collaborateur doit répondre à des besoins clients qui ont changé, se sont transformés, se sont complexifiés.
L’entreprise doit se transformer en interne également ?
Transformer la posture managériale, c’est transformer le comportement des collaborateurs. Les entreprises veulent aujourd’hui passer d’un mode exécutif à une logique beaucoup plus horizontale avec un manager dans une posture de coach pour développer son autonomie, ses responsabilités et d’être plus efficaces vis-à-vis du client. Cela nécessite des changements comportementaux et organisationnels dans la façon de travailler. Et tout cela n’est possible que si le manager manage complètement différemment.
« Transformer est une question de survie »
Est-ce une nécessité pour les organisations ?
C’est une question de survie. Toutes les entrepris ont pris conscience de l’importance de cette transformation-là. Demandez, après avoir été dans une posture d’exécutant, à un employé de faire preuve d’autonomie, d’intelligence situationnelle, c’est un choc culturel. Pour certaines, cela reste du discours parce qu’il peut y avoir des réticences au niveau des dirigeants. Mais aussi parce qu’il y a l’obstacle de la culture d’entreprise à dépasser.
Quelles sont les évolutions possibles ?
Le phénomène des start-ups, les générations Y, les modes de vies en dehors du travail. Il y a un écart trop important entre la vie professionnelle et personnelle. En 2018, on ne motive plus comme avant quand on voit l’engouement pour ses nouvelles façons de travailler. Il faut aussi prêter aux transformations de la société. Une partie des métiers dans certains secteurs vont disparaître. Et beaucoup ont du mal à se poser la question. Ce travail d’anticipation stratégique n’est pas fait. Il faut démarrer maintenant.