Cinq conseils pour travailler son intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle se développe à l’infinie. Comment ? En prenant le temps de s’attarder sur ses émotions, les ressentis et les déclencheurs. Plusieurs exercices peuvent aider dans cette prise de conscience. Emmanuel Deso, dirigeant de Thuban Consultants, société spécialisée dans les formations comportementales.
Travailler et améliorer son quotient émotionnel : c’est possible et même facile. Chacun peut le faire chaque jour à son échelle. Voici quelques conseils :
1 - Tenir un carnet des émotions : l’intelligence émotionnelle c’est avoir conscience de soi et de ses émotions. Tenir un carnet de ses émotions aide à mieux se connaître. Il suffit d’écrire sa journée en se concentrant sur les événements marquants, ceux qui ont suscité une émotion forte. Comment vous êtes vous senti au réveil ? Quels ont été les moments de plaisir ou de stress ? Par quoi ont-ils été déclenchés ? Vous réalisez ainsi que vos journées sont riches en émotions et vous pouvez identifier ce qui vous aide, au quotidien, à les réguler.
2 - Reproduire ses succès : l’intelligence émotionnelle se traduit par l’autorégulation de ses émotions. Il faut donc identifier ce qui vous permet de canaliser les émotions les plus fortes ( grâce à la tenue du carnet par exemple). Il peut s’agir d’une musique ou d’un sport. Une fois la solution identifiée, utilisez la dès que le besoin se fait sentir. “Je sais que je suis stressé dans les bouchons et que je m’énerve vite. J’ai identifié que mes musiques préférées m’aident à mieux gérer ces situations. Depuis, j’ai une playlist dédiée que je mets dans la voiture avec tous les titres que j’aime”, illustre Emmanuel Deso.
3 - Imaginer ce que l’autre ressent : l’objectif de cet exercice est de travailler son empathie. Vous pouvez vous appuyer sur les expressions faciales pour tenter de reconnaître les émotions de l’autre. Et ensuite vérifier auprès de l’intéressé. Formuler l’empathie aide à s’approprier cette notion.
4 - Trouver et détourner ses sources d’énergie : l’émotion est motrice quand elle est identifiée et régulée. Elle donne de l’énergie. L’intelligence émotionnelle consiste donc à avoir conscience de ce qui favorise l’énergie pour mieux l’utiliser, voire la détourner. “Exemple : beaucoup déteste le ménage et s’y mette seulement quand ils reçoivent du monde. Ils peuvent donc inverser la situation et inviter des amis, en vue de faire le ménage”, note Emmanuel Deso.
5 - Travailler ses compétences sociales : elles font partie intégrante de l’IE. Les compétences sociales favorisent la communication et le leadership. Il faut donc structurer son discours pour susciter l’adhésion et privilégier la communication non-violente. “Je m’inspire du Triangle d’Aristote et j’invite souvent les collaborateurs à construire leurs discours en tentant de vendre un produit qu’ils n’aiment pas. Ils doivent exprimer les freins et réfléchir à la façon d’en parler avec moins de contraintes. Ensuite, ils s’engagent à parler de ce produit à chaque entretien. Grâce à cette démarche, ils se dé-focalisent du résultat et se concentrent sur l’activité. Et finalement, les résultats sont au rendez-vous !”, illustre Emmanuel Deso.