L’observance au traitement, partie 2 : le comportement du patient
Le mois dernier, nous avons abordé cette problématique capitale que représente l’observance au traitement. Pour rappel, l’observance se définit comme l’importance avec laquelle les comportements d’un individu coïncident avec les conseils de santé. Mais pour anticiper le comportement d’un patient, il devient alors indispensable de l’observer, de le comprendre et de savoir s’y adapter. Et c’est exactement sur ce point que des évaluations du capital humain vont avoir un réel intérêt, elles apportent des clefs de lecture permettant de mieux appréhender l’impact des comportements dans les relations interpersonnelles.
La personnalité du patient, une donnée à ne plus négliger
La compréhension du comportement du patient est un sujet qui fait de plus en plus parler de lui dans le secteur de la santé. Pour preuve, la HAS (Haute Autorité de Santé) en a fait mention à plusieurs reprises, notamment dans les guides de bonnes pratiques qu’elle réalise et distribue, elle recommande au médecin de porter une réelle attention à la personnalité du patient.
Comment procéder ?
Il ne s’agit pas, pour les professionnels de Santé, de rentrer dans une relation intime avec leurs patients, mais d’adopter certains réflexes pour mieux appréhender les comportements. En effet, s’ils prêtent davantage attention aux réactions des soignés, ils auront plus de facilités à connaître leurs sources de stress. Les besoins seront donc plus facilement identifiés, définissant ainsi le style comportemental du patient. Ce dernier est une donnée essentielle qui va influencer la façon de réagir face à la maladie, à prendre en charge le traitement, et même la manière de communiquer avec le personnel de santé.
Rendre le patient acteur de son état de santé
Une fois ce comportement de santé perçu par le soignant, ce dernier sera en mesure d’en déduire les potentielles causes de non-observance à un traitement. Le but étant de créer une certaine "proximité" avec le patient afin de le mettre en confiance. Ainsi, il sera possible de délivrer un diagnostic adapté au comportement du soigné, personnalisé en fonction de son comportement. Le patient sera davantage enclin à adhérer au traitement prescrit, puisque ce dernier aura été fait en fonction de son comportement et de sa façon d’interagir avec le personnel de santé. Le patient est rendu « acteur » de son état de santé, son parcours de soin est donc optimisé.
L’outil DISC, révélateur de comportements
Comment personnaliser son discours en fonction de son interlocuteur ? Tout simplement grâce à l’outil DISC. Cette évaluation du capital humain apporte les connaissances nécessaires pour adapter la relation soignant-soigné aux comportements observés et ainsi améliorer les résultats thérapeutiques. L’outil permet de mieux comprendre son style comportemental pour être en mesure de l’adapter aux différents types d’interlocuteurs.
En conclusion
Maintenant que nous sommes revenus sur la notion d’observance, et les solutions que permettent nos outils, d’autres questions peuvent se poser. Par exemple, est-il pertinent de mesurer la façon dont le comportement du patient va correspondre aux conseils de Santé ? Ne vaut-il pas mieux inverser cette réflexion en estimant l’importance avec laquelle les conseils vont correspondre au comportement du patient ?